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Dans les années 90, Whit Dickey fut, on s'en souvient, le percussionniste des combos de David S. Ware et de Matthew Shipp. Ses débuts phonographiques en tant que leader pour Aum Fidelity s'intitulent : Transonic et Life cycle. On le retrouve plus tard dialoguant avec le cornettiste Kirk Knuffke ou avec le regretté trompettiste Roy Campbell, via des enregistrements publiés sur Clean Feed.

Elle abolit les étiquettes de genres, épousant la philosophie et la pratique d'un Frank Zappa, adoubé, sur la liberté de création ; de David Byrne et Mort Garson dans ses expérimentations musicales. Inclassable donc, et avec une indubitable aisance, Michelle Blades joue avec les textures, les tonalités de discours, les mots pour créer cet ensemble intense, gracieux et combler cette soif d'explorations artistiques. La vie qui s'accélère, les voyages, l'introspection ou la pluralité d'une personnalité sont autant de thèmes inspirant l'artiste qui n'hésite pas non plus à aller puiser des éléments dans sa propre existence vécue entre le Panama, le Mexique, la Floride et la France.

Formé à Rennes en 2013, Kaviar Special regroupe quatre garçons qui, à l'instar de leurs modèles John "Oh Sees" Dwyer et Ty Segall, réécrivent la genèse réverbérée de la musique électrique (surf, garage, psyché...) d'un grand geste régressif. Après avoir écumé les salles de France et fait ses preuves sur des scènes de prestige telles les Trans Musicales (2015), Rock en Seine (2016) et le Festival Inrocks Lab (2016), le groupe revient ici avec un troisième album qui balance 11 titres à la fois abrasifs et collants, et autant de décharges électriques !

La chanteuse coréenne "Made in France" présente son onzième album. Tout juste 20 ans après la sortie de Light for the people, qui l'a présentée au public français, Youn Sun Nah publie Waking World, le premier album dont elle a écrit l'ensemble des paroles et de la musique : 11 chansons fidèles aux différents univers de sa discographie, empruntant tantôt au jazz, à la pop, à la folk et aux musiques du monde et révélant de nouvelles dimensions cinématographiques et poétiques. Encore plus que sur ses précédents disques, le sillon de celui-ci est empreint de sa propre histoire.

Plus de deux ans après, la sortie de leur premier album, Love in the 4th dimension, le gang de filles originaire de Londres (Juliette Jackson, Soph Nathan, Celia Archer et Fern Ford) revient avec un deuxième opus pétillant aux mélodies et charme indéniables et enregistré à Atlanta aux côtés du producteur récompensé aux Grammys Ben H. Allen III (M.I.A., Deerhunter, Bombay Bicycle Club).

D'emblée, le premier titre donne le cap. "I want you back", plus qu'une introduction, mieux qu'une mise en bouche, une voie à suivre. Trois minutes trente, tous d'un bloc, au service d'une chanson. Pourvu que ça groove. Direct, Eric Legnini change de casquette, et du coup de braquet, avec cette nouvelle galette : le pianiste émérite mute en producteur, attentif à la puissance d'une mélodie, à la classe d'une rythmique. Waxx Up : une bonne baffle en pleine tête, à l'image du visuel qui orne la pochette ! Parce que de toutes les manières, c'est la cire noire qui a toujours été sa matière première. Tel est le diapason d'un album qui sonne comme une somme de 45-tours, des titres taillés pour des voix au pluriel des suggestifs du maître de céans : Eric Legnini.

Autrefois, il était un peu plus simple de catégoriser le jazz. Les musiciens choisissaient où étaient assignés à un seul sous-genre puis restaient simplement reconnus dans ce dernier (bebop, swing, traditionnel etc). Les temps ont changé et le jeune trompettiste et cornettiste suédois Tobias Wiklund est la parfaite illustration de cette nouvelle génération de musiciens qui ne sont ni faciles à classifier, ni difficiles à identifier.

Les thèmes, l'écriture et l'orchestration ont muri avec l'artiste, lentement, pas à pas, mais avec une rare persévérance. La chanson, d'abord réaliste ou militante, soutenue par une voix et un jeu de guitare scandés et percussifs a progressivement cédé la place à une musicalité plus dense, une interprétation plus ample autour de thèmes et d'une écriture toujours plus chargés de poésie. Il s'agit de faire de la musique comme on respire, toujours, tout le temps, mais en s'en rendant compte, sans oublier que cela nous fait vivre. Ce 11ème album, XI Lieux est l'occasion de revenir à l'orchestration guitare-voix de ses débuts.

Le phénomène pop-rock des cours d'école est de retour...

Le groupe d'Americana est composé des chanteuses Laura et Lydia Rogers. Biberonnées à la country, elles ont commencé à chanter dans l'église de leur ville en Alabama, tout en étant inspirées d'artistes comme Don Williams. Le projet The Secret Sisters naît en 2010, également année de la sortie de leur premier album. En plus de ce dernier, le duo enregistre Big river et Wabash cannonball au studio de Jack White, ce dernier les accompagnants à la guitare. You don't own me anymore sort après une période de flou pour les deux soeurs.