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Inclus 6 titres bonus + 1 livret de 16 pages.

Pour cette tribu originaire de Lyon, jouer a toujours été un catalyseur, la meilleure façon d'apprendre et de passer d'envies festives à quelque chose de plus puissant, d'une grande liberté d'action parfois un peu chaotique à une direction plus poétique. La cohésion ne peut s'apprendre qu'avec la patine du temps, 25 ans est un bon âge pour entrer dans l'âge adulte, ou comme l'affirme la formule consacrée celui de la maturité. State of rmergency, ce sixième album résume les épisodes précédents de brillante manière (ska-reggae, envolées balkaniques, electro rock, chanson...) et les synthétise. Chacun y entendra ce qu'il aime, de La Mano Negra aux Négresses Vertes en passant par Shaka Ponk ou même du Louise Attaque côté français, mais ce serait trop réducteur. The Clash ou Bob Marley sont aussi de la partie toujours avec une identité forte, celle du Babylon Circus, qui parvient à assumer une homogénéité dans la variété.

Des compositions intemporelles ont actionné sur le 4e album du pianiste suisse en trio le nécessaire levier d'inspiration. A l'image d'une vague puissante, la réinterprétation magistrale des thèmes les plus fameux de Billy Strayhorn et Duke Ellington permet aux trois intervenants de surfer sur de nouveaux horizons.

Guitares sautillantes, cuivres chaleureux et rythmiques frétillantes donnent le ton de la pop ensoleillée de Pekka. Si les sujets abordés sont ici souvent profonds, la forme qu'elle leur donne, permet de les penser de manière neuve et émouvante. C'est un premier album acidulé, hédoniste, impertinent et qui révèle une artiste qui vient titiller nos émotions avec une fraîcheur absolument réjouissante.

Après un an de scène autour de son projet précédent 2 Chez moi sorti en 2017, Demi Portion revient avec un cinquième album. Admiré pour sa plume légère et guidée par son vécu, le rappeur originaire de Sète va encore une fois vous prouver que son rap "fait maison" comme il le revendique, fait de lui un des artistes les plus talentueux de la scène hip hop française.

La musique espagnole est au coeur de l'album du violoncelliste Cameron Crozman et du pianiste Philip Chiu. Des oeuvres de Gaspar Cassado, Manuel de Falla, Joaquin Turina figurent sur cet enregistrement où Cameron joue sur le "El Tiburon" ca. 1769, un violoncelle espagnol attribué à Joannes Guillami, généreusement prêté par la Banque d'Instrument du Conseil des arts du Canada.

Sept mois après la mort de son père, Adam Cohen s'est retiré dans un garage, en bas de la maison de Leonard, pour rester auprès de son père et de son oeuvre en cours. De leur précédente collaboration sur You want it darker, il restait des ébauches musicales nues, parfois à peine travaillées. Avant sa mort, Leonard avait demandé à son fils d'achever ses travaux. Cet album remarquable a été réalisé dans de nombreux endroits et avec de nombreuses collaborations. Javier Mas, le grand musicien espagnol qui a accompagné Leonard sur scène pendant les huit dernières années de tournée, s'est envolé de Barcelone à Los Angeles pour capturer l'esprit de l'artiste à la guitare de Leonard. Adam a invité ses amis et camarades à prêter leurs oreilles et leurs talents. Damien Rice et Leslie Feist ont chanté. Richard Reed Parry de Arcade Fire a contribué de sa ligne de basse. Bryce Dessner de The National a joué de la guitare, le compositeur Dustin O'Halloran du piano. Le choeur berlinois Cantus Domus a chanté aux cotés de la chorale Stargaze Orchestra. A cette impressionnante liste de collaborations s'ajoute Daniel Lanois, Shaar Hashomayim, Patrick Watson, Beck et sa guitare, Jennifer Warnes.

Royce Wood Junior est la nouvelle révélation Soul de cette année, marquant un très grand coup avec "The ashen tang", premier album du londonien qui a tous les attributs pour séduire. "The ashen' tag" est un mélange de Soul, RetB, post-Dubstep, Electronica ou encore Funk, c'est cette combinaison farfelue qui en fait sa richesse.

Originaires de Dokkum dans la province de Frise (Pays-Bas), Jaap van der Velde, Erik Woudwijk et Elias Elgersma ont habilement courtisé la spiritualité sous leurs propres caprices anticonformistes sur leur premier LP, Youth hunt. Ce deuxième album emmène le trio vers des pâturages plus tangibles et plus terre-à-terre. Avec son titre tiré d'un passage de la biographie de Scott Walker, Deep shade of blue, le disque est un effort concentré des trois membres pour explorer la physicalité de leur musique de manière originale. The big exercise trouve le groupe en train de remettre en question sa chimie de base en tant qu'unité live, imprégnant ses angles post-punk d'éléments baroques comme le piano, la guitare acoustique, les percussions, et même la clarinette. Avec aplomb, The Homesick a réalisé un disque empli d'impressions qui, une fois superposées, tiennent toujours parfaitement sous le parapluie pop. Ce clin d'oeil évident à Scott Walker n'est pas non plus une aberration : à cheval sur la sonorité pop et les franges cacophoniques, c'est quelque chose qui mérite l'aspiration.

Le souffleur de Keith Jarrett rencontre le batteur prodige West Coast : l'une des rencontres fécondes de l'histoire du jazz documentée intégralement en 2CDs.